Paris a t-il mangé ses moineaux ? Et Delhi, toujours autant rempli d’oiseaux..

sadhu faisant la sieste dans un parc à Delhi
sadhu siestant au frais

Mois d’Aout en proche bordure de Paris. Comme tous les mois d’Aout dans la capitale, c’est plutôt calme.. Trop calme même, ce matin. Il est sept heures, c’est mercredi et le trafic au dehors est très calme. Cependant, nul gazouillis ne parvient à mes oreilles.. Aucun son de piaf qui ne se chamaille dans les arbres de notre petit jardin de banlieue..

Un silence aussi inquiétant qu’une fin du monde..

Où sont donc passés nos moineaux ? Internet, lui, est toujours là.. Je lance une recherche.. Je ne tarde pas à tomber sur des dizaines d’articles parlant de la disparition de nos piafs. Et ce que je lis me liquéfie ! A Paris, trois moineaux sur quatre auraient disparu ! Je pense en premier à la pollution, moi qui ai vécu à Delhi, capitale méga-folle, triste recordman en termes de bruits et de poussières, mais encore.. de pollution. Pourtant, malgré cela, cette méga-folle de Delhi regorge d’oiseaux de toutes sortes ; milans noirs, splendides grandes perruches, moineaux en tous genres, et même quelques espèces endémiques..

L’homme défriche et construit, mais le piaf déchante..

Principale raison invoquée ; la perte de son habitat. En défrichant les terrains des banlieues pour construire leurs immeubles, les promoteurs détruisent des anciennes parcelles naturelles encore vertes de buissons, d’arbres, ou de friches.. Plus d’insectes pour nourrir les petits, plus d’interstices pour se loger (en cause la révolution énergétique et la “bunkérisation” lisse des bâtiments).

Un virus aurait par ailleurs également frappé la population des oiseaux par l’intermédiaire des moustiques, transmettant un virus ravageur les tuant en seulement quelques jours. Décidément, pas de pitié pour les moineaux ! Ouf, (l’homme ne serait donc pas seul responsable..)

milan noir posé sur une antenne parabolique
Sur les toits de Dehli, un milan noir reçoit les infos..

Alors, résultat du match moineaux : Paris 0 Delhi 1 ?

A Delhi, tout d’abord, l’habitat des oiseaux n’est pas en voie de disparition contrairement à Paris. Les parcs (squares) et espaces verts sont très abondants dans et hors du centre ville. Il y existe une quantité incroyable d’oiseaux et d’animaux de toutes sortes, en pleine liberté.

Même les singes y sont encore omniprésents, sans oublier les multiples écureuils ni même les meutes de chiens non domestiqués qui errent dans les rues et font assez peur la nuit d’ailleurs.. Les oiseaux sont régulièrement nourris par les habitants. N’oublions pas que pour une partie de la population, le respect des êtres vivants est signe d’un bon Karma, car la réincarnation dans ses grandes lignes fait intégralement partie de la culture indienne.. Il existe d’ailleurs un Hôpital des oiseaux en face du fameux Fort Rouge (à visiter si vous y passez..). Un hôpital installé dans l’enceinte d’un Temple Jaïn (religion de non-violents dont le dicton est “vivre et laisser vivre”)..

perruches vertes parc à delhi
De si belles perruches vertes..

Cache-Cache-moineaux..

Edith Piaf n’est plus. Mais son espèce à elle, celle des hommes, est toujours bien présente sur terre. Sa voix était mondialement connue, et elle avait s’il en eut besoin, donné ses lettres de noblesse à nos petits oiseaux.

Pourtant, des solutions existent pour que l’espèce des vrais piafs chante, gazouille, et nous chatouille les oreilles de nouveau à Paris, notre nid à nous..

Construire des hôtels à insectes pour les oisillons, des nichoirs pour la nidification, accrocher des boules de graines de plantes (millet, blé, avoine..) à l’entrée de l’hiver..

Bref, rien de vraiment sensationnel ! Les indiens aiment les fleurs, et leurs balcons en sont chargés. A nous d’en prendre conscience, et de développer le peu d’espace de nature qu’il nous reste.. Pour ma part, c’est décidé, je vais faire chanter mes outils.. et faire de moi un honnête promoteur pour les petits oiseaux..

PARIS, 3 JUILLET 2021 ! (suite)

Gazouillis, sifflements dragueurs, engueulades dans les arbres, baston dans le cerisier, le soleil se lève, et ça s’entend.. Les merles, mésanges, passereaux, sont revenus ! Des perruches vertes sorties d’on ne sait où font même des apparitions dans en banlieue parisienne… Le confinement aurait-il bénéficié aux oiseaux ?

Baisse des pollutions sonores, télétravail et confinement ont rendu nos villes plus paisibles comme un mois d’aout parisien..

Paris se remplume..

Notre article “PARIS A T IL MANGE SES MOINEAUX” n’est donc par conséquent plus vraiment à jour.. Et c’est une très bonne nouvelle. Pourvu que ça dure.. En attendant, prenons tout de même en compte les conseils du paragraphe plus haut nommé “cache-cache moineaux.”. Continuons à prendre soin de nos frères les oiseaux..

Namaste !

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